Focale Alternative Magazine #3

Avril 2010, 66 pages

Ce numéro est un peu spécial. Il ne se centre pas sur la démarche photographique d’un artiste mais de quatre personnalités tendues vers un même projet : « Les forges de Clabecq ». Emblème d’une Belgique moderne au coeur de l’Europe, ce monstre a disparu sous les coups du temps. Eloge photographique, ces artistes se sont investis corps et âme au cours de plusieurs années. Entre poésie, beauté, cauchemar et humanité, ce projet est une ode à une ère disparue.

La bête industrielle est morte. Ceux-ci ont voyagé au coeur du monstre pour photographier la beauté et le malheur des forges. Affrontant refus et sourires, courbant le dos devant les remarques et les rencontres, acceptant les compromis et les facteurs externes, investissant temps et argent, ce reportage est beaucoup plus qu’un simple regard photographique sur l’anéantissement d’un patrimoine industriel. C’est un documentaire d’une sensibilité extrême où l’âme de nos quatre compères flottent dans chaque photographie.

A l’heure où cette aventure se mue enfin en une exposition, le parcours n’est pas encore fini. Une fois le travail accompli, et la beauté immortalisée, le chemin du partage est une étape importante.

Ce numéro est un témoignage sur le travail réalisé. Il est également présent pour se centrer sur les véritables poètes et amoureux de ce patrimoine disparu aujourd’hui.

Pour cet opus, ces artistes ont joué le jeu des huit questions. Chacun s’est dévoilé sincèrement et humainement. Vous prendrez conscience, tout comme moi, que ce projet collectif est avant tout une corde tissée par des individualités intéressantes et attachantes. Ce numéro ne veut pas être une simple combinaison d’interviews mais une passerelle de partage sur le talent de ces photographes engagés.

Merci à vous Patrice Niset, Cédric De Keyser, Gilles Durvaux et Geoffrey Ferroni. Plus qu’une simple exposition, c’est une trace irremplaçable que vous avez su immortaliser de vos yeux avertis. Le temps peut continuer de s’écouler, cela ne remettra jamais en cause le talent et la sensibilité que vous avez dégagés par vos clichés.

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